Les édifices les plus curieux : l’Arc de Triomphe et la Tour de Pise

Dans le billet de cette semaine, nous vous proposons de revenir en détails sur deux édifices historiques hauts en couleur : l’Arc de Triomphe et la Tour de Pise. C’est parti !

Le Triomphe de l’architecture française

A partir de 1806, les architectes parisiens de l’époque napoléonienne s’emploient, sur l’ordre de l’empereur Napoléon 1er, à bâtir des monuments pour glorifier la grande armée. Le plus prestigieux sera l’Arc de Triomphe, place de l’Etoile. L’exécution du monument fut confiée à Chalgrin, qui commença les travaux le 15 août 1806. Suite à des difficultés financières, en 1814, le monument ne mesurait que 6 mètres de haut. Le chantier ne fut rouvert qu’en 1825, et fut terminé en 1836 sous le règne du roi Louis-Philippe. Les sculptures des façades ne furent mises en place qu’en 1844. Copiées sur celles des arcs de triomphe de la Rome impériale, les proportions de l’Arc de Triomphe (48 mètres de haut et 45 de large) sont particulièrement harmonieuses et contribuent à lui donner une apparence massive mais élégante. Seules cinq avenues partaient de la place de l’Etoile lors du début de sa construction, ce fut le baron Haussman qui fit percer les douze autres en 1854. Napoléon ne vit, bien sûr, jamais l’arc qu’il avait commandé, mais lors de la cérémonie du retour des cendres en 1840, le catafalque de l’Empereur passe sous l’Arc de Triomphe.

La Tour de Pise risque-t-elle de tomber ?

Commencée en 1174 pour être le campanile de la cathédrale, la Tour commença déjà à s’enfoncer avant que le 4e étage ne fût achevé. Son étonnante inclinaison, qui est aujourd’hui de 4,5 mètres par rapport à la verticale, se poursuivait d’environ 0,8 millimètre par an jusqu’à ce que des travaux efficaces aient enfin stoppés l’irrémédiable chute. Curieusement, en dépit de nombreux séismes, la Tour resta stable. Certains ont voulu y voir une prouesse technique des architectes cherchant à braver la pesanteur… Il semble plus probable qu’il s’agisse d’un affaissement dû à un terrain marécageux. Si rien n’avait été fait, la Tour serait bien tombée au milieu du 21e siècle. Elle aujourd’hui entièrement stabilisée, et elle ne risque donc pas de tomber, du moins sans élément externe.